26.09.2007
CM Monnot Médiateur info France 2
la Conférence débat avec Médiateur Infos de France 2 : une vraie rencontre avec les Téléspectateurs
Après une présentation de son émission projetée dans la Salle du Thèatre du CCVL de Vichy Christian-Marie Monnot parle très librement et avec passion de sa Chaine et de la télévision en générale. La concurrence, la qualité des programmes, la publicité, la taxe télé ... le médiateur répond à toutes les questions qui fusent de partout. Son humour et sa décontraction affrontent les sujets les plus sérieux ... la bonne humeur et les rires accompagnent ces moments exquis ...trop vite on tire vers la fin avec "la dernière question"...Claude Deléglise, notre cher Président, remercie le Médiateur et l'ensemble des personnes ayant contribué à la réussite de cette rencontre chaleureuse ... puis toute l'assistance se retrouve autour du pot de l'amitié préparée par Danielle et Madeleine ...
Je remercie particulièrement monsieur Rolland Reneau membre du Club Vidéo de Creuzier pour le tournage vidéo qu'il a assuré lors de cet événement et qui permettra très prochainement d'enrichir notre Blogue. Merci aussi à Jean Paul Varin pour l'info transmise au niveau de leur Club qui a permis cette commune réalisation avec le Club Audiovisuel.
Merci à Christian-Marie Monnot pour son autorisation à publier l'ensemble des documents réalisés à l'occasion de sa venue. Vous pouvez lui écrire et même assister à son émission Son mail: mediateurinfo@france2.fr
Voici des liens Audio (CLBarimaj) pour écouter ou reécouter le débat intégral.
Format Audio Wav http://arimaj.free.fr/Monnot_CAVVichy.wav
Format Audio MP3 http://arimaj.free.fr/Monnot_CAVVichy.mp3
16:45 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Blog votre Webmaster, Conférences Débat, Podcast AudioVideo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, émission, médiateur, France 2, téléspectateurs, Christian-Marie MONNOT
22.08.2007
LE MEDIATEUR A LA RENCONTRE DES TELESPECTATEURS
MARDI 25 SEPTEMBRE 2007 à 18 heures
Christian-Marie MONNOT
Médiateur à France 2
Animateur de " L'hebdo du médiateur"
Ancien correspondant de France Télévisions à Londres et Bruxelles
sera notre invité pour une conférence-débat
"LE MEDIATEUR A LA RENCONTRE DES TELESPECTATEURS"
Affiche réalisation: Jérome GARNIERThéâtre du Centre Culturel Valery Larbaud
15 rue du Maréchal FOCH Vichy
Entrée Libre et gratuite
Avec le soutien de la Mairie de Vichy
Nous vous attendons nombreux pour cette manifestation exceptionnelle qui sera suivie d'un apéritif offert sur place par la ville de Vichy
12:40 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Blog votre Webmaster, Conférences Débat, Programme Activités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : médiateur, France 2, téléspectateurs, Christian-Marie MONNOT
07.08.2007
Journées Equestres de Vichy Val d'Allier
à l' invitation du Président des Journées Equestres de Vichy,
le Docteur Joseph Blethon
à aller "prendre le café" dans le cadre du Grand Concours Hippique ,
le Club Audiovisuel de Vichy à répondu "présent"
photos Danielle Heitz
17:25 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Blog votre Webmaster, Programme Activités, Sorties Voyages Visites | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Journées Equestres de Vichy, Grand Concours Hippique
Info l'émission Arrêt sur Images
L'émission Arrêt sur Images reviendrait ... mais sur le Net, sous forme d'abonnements,
Nouvelle écriture orthographiée "@rrêt Sur Images " ...
Pour plus d'infos on peut consulter la page http://arretsurimages.net/
Bonne lecture ...
Claude-Louis
08:10 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Presse Médias | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Emission, Arrêt sur Images, @rrêt sur images, TV, Info
23.07.2007
Conférence Communiqué Alliance Française de VICHY
Chers Adhérents du Club Audiovisuel de VICHY,
Robert CASSIER, Président de l'Alliance Française de VICHY
me demande de faire l'annonce de leur prochaine conférence:
*JEUDI 26 JUILLET 2007 à 15 heures 30*
Salle Caillois Centre Culturel Valery Larbaud 14 rue du Maréchal Foch à Vichy
_LA VITALITE DE LA LANGUE FRANCAISE_
par Alain REY , Linguiste, Lexicologue, Philosophe du langage
Des années durant, Alain Rey eut le "mot de la fin " à France Inter. Ce moraliste du gai savoir croit à l'intelligence des mots.
Je vous communique cette annonce d'autant plus volontiers que Robert CASSIER fut cofondateur du Club Audiovisuel de Vichy et premier vice-Président. Il en est toujours adhérent.
Par ailleurs , il a été convenu de consacrer l'année 2007 à la PRESSE ECRITE....des mots, des mots!
Bien cordialement et bonne semaine.
Claude Deléglise.
14:50 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Conférences Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Alliance Française de VICHY
03.07.2007
Café Philo Média
Intervention de Ursula Houziaux
D’entrée de sujet il faudrait avant tout trouver une réponse à la question de ce que peut signifier « vivre » ? Mais je vais vous épargner un si vaste détour.
Supposons donc que « vivre » signifie être en état d’échange – en métabolisme – permanent. Cet état d’échange peut être d’ordre biochimique ou intellectuel. Ca ne fait aucune différence en occurrence.
Supposons en complément que la Télévision est un phénomène sociétal : un phénomène de société dont l’importance s’accroît proportionnellement au temps inoccupé par des taches de nécessité ou existentielles de chaque individu.
Cette approche permet de comprendre pourquoi les médias- en particulier la Télévision-
Jouent un rôle si important dans les sociétés occidentales.
Pour parler avec Peter Sloterdijk le défi de notre monde contemporain consiste à définir une place acceptable à « l’homme inutile » ; à ces êtres dont l’existence n’est plus constituante de notre société. Ceux que la société fait vivre en leur transférant les subsides nécessaires à leur survie sans intégration dans les processus productifs propre à la construction de cette même société.
Bernard Stiegler estime que l’enjeu actuel pour l’humanité se définit dans son rapport avec le mort : c'est-à-dire avec les constituantes techniques de plus en plus indispensable dans notre concept de vie.
Pour lui la question à résoudre est : comment vivre avec l’artefact. Penser le rapport possible et acceptable du vivant en relation avec l’artificiel et dans l’artificiel.
De son côté Alain Finkelkraut s’interroge en quoi il est encore possible de parler de humanité dans un monde ou les nouvelles technologies comme le téléphone portable et Internet annihilent la notion même de l’existence de l’autre : Les Êtres « n’ont plus droit ni à la curiosité, ni à la considération, ni même à l’indifférence. Le néant est l’étrange destin de ces hommes invisibles ».
Dans ce contexte Marie-José Mondzain diagnostique : « La pathologie majeure de nos sociétés est un mal d’images. Nous subissons par la voie spectaculaire une véritable maltraitance à l’égard de notre capacité imageante alors que la construction de soi passe par l’image de soi et celles des autres. Privé de sa propre image, n’importe qui se retrouve menacé d’autisme. Changer le monde, c’est réinventer sans cesse les modes de préservation de notre puissance symbolique, cette `capacité d’images’ »… »La marchandisation du visible signe l’arrêt de mort de l’image ».
Selon elle, la convivialité est le seul remède possible. Le temps que nous partageons avec les autres est de l’ordre du bien suprême. « Ce que nous léguons, ce que nous adressons, c’est la qualité de cette durée où se jouent dans une rencontre nos patiences et impatiences respectives. » La commensurabilité de notre réunion est, comme celle de tous les liens dans la communauté, de l’ordre du temps. Ce don de notre temps appartient à la catégorie du `Superflu’ qui « échappe aux définitions comptables et à la mesure mercantile »…
Le diagnostique de Bernard Stiegler l’amène à dénoncer des mécanismes qui « ruinent de plus en plus manifestement l’écologie symbolique des consciences ». Selon lui « si le monde de la publicité met tant d’argent dans la télévision, c’est parce que c’est efficace ».
« Et cette efficacité consiste à massifier les comportements et à organiser la perte d’individu-
ation… Ce processus de désublimation, massif et évident, mène imparablement à la démotivation… ». Il en résulte une « misère symbolique devenant misère spirituelle et intégrismes en tous genres : intégrismes religieux, économiques ou même scientifiques ».
Toutes ces réflexions peuvent être mises en perspective à l’aide de l’interrogation de Jean Baudrillard. Est-ce que la vie télévisée, la vie par écran interposée n’est pas plus souhaitable parce
Qu’elle répond à ce que nous avons envie de vivre ?
Entre plongée inconditionnelle dans la virtualité et refus catégorique du risque de manipulation où peut se situer notre propre place?
Les médias télévisés obéissent à des lois purement mercantiles et la clé de voûte de cet édifice est la publicité (voir l’article « La Télévision – et après ? » sur ce même blog ).
Les responsables de ces médias sont parfaitement conscients qu’ils vendent aux annonceurs publicitaires « du cerveau disponible » (dixit Mr. Lelay, PDG de FR 1 au moment où il a prononcé ces paroles), c'est-à-dire la manipulatoire du spectateur.
Et puisque la publicité vise à rendre incontournable les produits mis en publication devant le plus grand nombre possible, on peut conclure avec Bernard Stiegler, qu’elle tend à établir un « intégrisme » de consommation.
Qu’un individu abandonne la gouvernance de son action pour s’adonner à la pure consommation, serait-il condamnable pour avoir adopté l’ »intégrisme » de la consommation alors que tout l’y invite ?
Un autre qui refuse de toute sa résistance de servir de cible aux charges médiatiques en serait il louable pour autant ?
Dès lors nous devons considérer trois questions :
1.) Sommes nous conscient du fait qu’il y a volonté de manipulation ?
2.) Par qui admettons nous d’être manipulés ?
3.) Quel est notre bénéfice en contrepartie ?
En cherchant à répondre à ces questions chacun de nous se retrouve face à lui-même.
Chacun se trouve confronté à l’incontournable nécessité de plonger dans son intérieur afin d’y explorer les éléments de sa conscience. Force est de constater que tout progrès, qu’il soit technologique, scientifique ou historique, ne saurait dispenser aucun être humain de définir le domaine de ses valeurs.
C’est uniquement en fonction de ces valeurs définies consciemment et par la conscience de leur existence qu’il lui devient possible de faire un choix. S’il refuse l’effort de l’exploration de ses motivations et la définition de ses valeurs il s’interdit tout choix pour devenir proie.
Mais il est aussi envisageable que l’abandon de soi résulte d’une démarche délibéré et consentante.
Quoi qu’il en soit tout choix, à partir du moment où il y a un choix, ne peut être fait que par chacun pour lui seul.
Ursula Houziaux
Toutes les citations sont extrait du Hors-Série N° 14 de Beaux Arts Magazine « Vies : modes d’emploi »
20:30 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Café Média | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Télé, télévision, Ursula Houziaux
29.06.2007
Causerie Projection du 21 juin 2007
La Télévision – et après ?
A l’aide des extraits d’émission de Télévision cités ci-dessous, le C@V a essayé de cerner l’état de vie et les prévisions de survie de la Télévision.
« Ce soir ou jamais » sur FR3 : Conférence de presse de Nicolas Sarkozy
Coup de geule de Ségolène Royale sur les médias
« Traitement du fait divers » dans l’hébdo du médiateur : Les choses du luxe
Jean-Louis Missika « La fin de la Télévision et la suite »
« La guerre des Télés » sur France 5
« C’est dans l’air » L’info sans journaliste
ASI – Une escapade dans le virtuel
En peu de mots cela se résume comme suit :
La Télé est morte Vive les télés
Subir la partialité des présentateurs, une programmation, un point de vue préformaté, une volonté manifeste de manipulation, tout cela appartient au passé.
La dictature de l’émission à sens unique, inaccessible pour le spectateur, a vécu !
Nul ne s’en cache plus que la finalité est mercantile et les ressources limitées, car directement dépendantes de l’investissement publicitaire. Au dire des connaisseurs celui-ci est stabilisé depuis des années. On peut donc s’attendre à une bataille en règle- voir sans règles- engagée pour conquérir les parts disponibles.
Comme au demeurant l’Etat a toujours besoin d’un porte-voix susceptible de toucher un large public, on peut supposer quelques beaux jours d’avenir à la télévision publique en dépit d’Internet.
Mais en dehors du domaine publique les dés sont à redistribuer et les intéressés nombreux.
Ces faits se traduiront par un effort accru d’optimiser les moyens. Les voies d’émission traditionnelles par antenne céderont la place aux nouvelles techniques telles TNT, Internet et le câble en fibres optiques. Ainsi s’achèvera l’ère des productions institutionnalisées et du vedettariat.
Les nouvelles Télévisions seront de proximité, réactives et – dans l’idéal – interactives. Le cas échéant elles serviront de tribune à n’importe quel citoyen qui croit avoir à dire quelque chose d’intéressant pour ces concitoyens.
Tel est le diagnostique que faisait Jean-Paul Vincent de FR3 dans sa conférence du 22 mars 2007 au Pôle Lardy sur invitation du C@V.
Lors de la visite de la Télévision du Sénat organisé le 24 avril 2007 les discussions avec les différents intervenants aboutissaient à la même conclusion : la proximité et l’interaction seront les clés de l’avenir des télévisions.
La visite de Clermont 1ére le 19 juin 2007 a même laissé entrevoir d’autres perspectives encore : celle d’une participation active des spectateurs. La possibilité de faire de la télévision avec les images de ceux d’entre nous qui en font. Avec un certain contrôle de qualité et de contenu bien sûr. Déontologie oblige !
Nous voilà en face d’un formidable outil pour exercer une véritable démocratie pour peu que chacun d’entre nous consente à l’effort de participer activement. Mais seulement à ce prix là.
L’avenir nous appartient sans réserve.
Ursula Houziaux
11:05 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Causerie-Projection | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, Télé, Ursula Houziaux
21.06.2007
Le Club Audiovisuel de Vichy à Clermont-Première
Avec beaucoup de gentillesse et de compétence Nelly Buet, attachée de direction, a accueilli mardi 19 juin une douzaine de membres du club audiovisuel de Vichy dans les studios de Clermont-Première, la chaîne de télévision locale créée il y a 7 ans à l'initiative de La Montagne -Centre France. Diffusant 24 heures sur 24, sur l'agglomération clermontoise, avec 2 heures de programmes « frais » chaque jour , 25 collaborateurs dont 13 journalistes, Clermont Première est une chaîne généraliste , proche de ses téléspectateurs, alliant information et divertissement.
La zone de diffusion va prochainement s'élargir avec le passage à la TNT, ....peut-être jusqu'à Vichy? Et puis, il est possible de voir Clermont-Première sur Internet, http://www.Clermont1ere.com. Une visite virtuelle s'impose.
Aprés avoir assisté en direct à l'émission quotidienne « CHEZ VOUS » consacrée ce soir là au base ball, les membres du groupe ont suivi le JT dont le présentateur recevait le député de Thiers-Ambert , André Chassaigne. Ils ont ensuite visité la régie et la salle de rédaction.
Un privilége réservé au club audiovisuel car en principe Clermont 1ère n'est plus ouvert au public. Un privilége qui sera à nouveau accordé en septembre pour un deuxième groupe.
Claude Deléglise 21 juin 2007
17:10 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Programme Activités, Sorties Voyages Visites | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Clermont Première, télévision
09.05.2007
Des Vidéos ... à découvrir et un nouveau site
Chers amis,
Pardon d'avoir un peu tarder à vous signaler des nouveautés pour le Club.
Voici un copie intégrale du mail de Rolland RENEAU
16:10 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Blog votre Webmaster, Podcast AudioVideo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : video, podcast, REGARD, ANGELICUM, Rolland RENEAU
02.05.2007
Compte rendu du voyage à Paris du 24 avril 2007
Paris, 24 avril 2007, une journée bien remplie!
Les quelques 23 participants sont unanimes, ce fut une bien belle journée, chaleureuse et instructive, on peut même dire passionnante!
Le matin la découverte d'un univers que l'on soupçonne, mais que seuls les initiés, amateurs de vidéos, connaissent...un peu: celui de la création d'images virtuelles, effets spéciaux et manipulation d'images pour le cinéma et la télévision, particulièrement pour les spots publicitaires.Guillaume Marien, fils de Michel Marien, principal du collège des Célestins à Vichy, nous accueillait en effet dans les locaux de la société qu'il a créée il y a quelques années « Les télécréateurs ». Avec beaucoup de gentillesse et un grande compétence, il a captivé son auditoire pendant deux heures .
Allez sur www.lestelecreateurs.com, vous serez aussi surpris que nous! Guillaume Marien a décortiqué pour nous tout le processus . La création virtuelle, la modélisation, etc demande du temps, beaucoup de temps, des connaissances techniques et artistiques.Tout un monde!
L'après midi, changement de décor, cap sur le Sénat. Gérard Dériot, Président du Conseil Général de l'Allier nous y attendait et nous guidait à travers les fastes et les ors du Palais du Luxembourg.Il nous en racontait en même temps l'histoire mais aussi le rôle et le fonctionnement du Sénat. Un moment fort, alors que nous étions dans l'hémicycle, assis sur les bancs des ministres, il nous brossait une fresque des personnages illustres ayant siégé en ces lieux, nous montrant leurs places ... et la sienne.
Enfin, Claire Michel, Attachée de Presse à Public Sénat, nous faisait visiter les locaux de la chaîne parlementaire, la rédaction, en pleine effervescence, 2 jours après le premier tour des Présidentielles, ( difficile de rencontrer le président, Jean-Pierre Elkabach à ce moment là!) la régie...et le studio. Il n'est pas grand et ne peut recevoir qu'une dizaine de visiteurs à la fois...et encore on ne peut assister aux émissions, on serait dans le champ des caméras!
Claire Michel, aimable et convaincante ambassadrice de « sa » chaîne, d'une grande disponibilité nous a donné à tous envie « d'y aller voir », sur la TNT ou sur le Web. Alors faites comme nous cliquez sur www.publicsenat.fr, vous serez étonné par la qualité, la diversité et la richesse des programmes!
Que les recalés du « premier tour « (faute de place) se rassurent, tous nos interlocuteurs sont d'accord pour recevoir un autre groupe à l'automne. Alors, inscrivez-vous vite.
N'oubliez pas de consulter notre blogue: http://club-audio-visuel-vichy.blogspirit.com
Nous attendons vos articles, vos commentaires, vos propositions.
Claude Deléglise
2 mai 2007
20:55 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Sorties Voyages Visites | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Paris, sénat, voyage
17.04.2007
Causerie projection
09:55 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Causerie-Projection | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : causerie, projection, télévision, présidentielles, élections
Café Philo Médias
Etre et paraître et Télévision
Texte transmis par Ursula Houziaux.
Pour aborder la question je me réfère à la définition du lexique :
Etre = posséder une réalité ; avoir une présence dans un lieu
Donc : exister par une matérialité factuelle.
Les philosophes présocratiques se sont penchés sur l’étude des caractéristiques physiques du monde et de l’Homme pour aboutir à une considération morale qui ne concerne que l’Homme et qui lui faisait jouer un rôle particulier dans ce monde.
Sur cette base Socrate et Platon introduisent la notion de conscience comme indissociable de la notion d’ « être » pour l’Homme. La conscience est une constituante fondamentale, ce qui permet àSocrate de préconiser : « Connais-toi toi-même ». Invitation d’explorer son propre « Etre » pour devenir conscient de ce qui est, par rapport à ce qui paraît, qui n’est qu’un leurre et qui nous empêche de voir la réalité.
L’image de la « Grotte » de Platon est une saisissante application de cette nouvelle dichotomie: il y a ce qui est : – l’espace clos de la grotte
- les corps dans cet espace
- la lumière
et il y a ce qui paraît: - l’ombre
- le mouvement des ombres provoqué par la lumière.
Platon procède à une opposition de la « réalité » à ce qui semble être et qui n’est que le fruit d’une erreur de compréhension (absence de conscience), pour tirer la conclusion suivante :
Comme ce que nous voyons n’est pas la réalité, nous devons nous tourner vers la lumière pour pouvoir devenir conscient du réel. Donc : être Homme = avoir conscience.
Ce qui permet de dire à John Locke dans son « Essai sur l’entendement humain (1690) » :
§23. La conscience seule constitue le soi
Il n’y a que la conscience qui puisse unir en une même personne des exigences éloignées, et non l’identité de substances. Car quelle que soit la substance, quelle que soit sa structure, il n’y a pas de personnes sans conscience : [ou alors] un cadavre pourrait être une personne, aussi bien que n’importe quelle substance sans conscience.
…Ainsi le soi n’est pas déterminé par l’identité ou la différence de substance –ce dont il ne peut être sûr- mais seulement par l’identité de conscience.
Par la suite la Philosophie a délaissé inexorablement la question de « l’être » au profit de l’analyse du phénomène de la « représentation consciente à partir des sensations ». L’étude s’élargit par la distinction de « l’acte de saisir par les sens ou par l’esprit ». Notez bien le ou !
Il s’agit dorénavant d’explorer, au-delà de la perception du matériel, notre perception de l’immatériel, du virtuel, de l’abstrait.
Cela nous amène à une interrogation sur le « paraître ».
Le lexique nous apprend que paraître = se présenter à la vue des autres
avec un attribut paraître = sembler, avoir l’apparence.
Donc paraître n’est possible qu’à travers un autre : par son regard, sa perception réflexive en même temps que de sa conscience de ce qu’il voit.
Gilles Deleuze dans « La logique du sens » Ed. de Minuit (1969) mène la réflexion suivante :
Que se passe-t-il quand autrui fait défaut dans la structure du monde ? Seule règne la brutale opposition du soleil et de la terre, d’une lumière insoutenable et d’un abîme obscur : « la loi sommaire du tout ou rien ». le su et le non-su, le perçu et le non-perçu s’affrontent absolument, dans un combat sans nuances ; « ma vision du monde est réduite à elle-même, ce que je n’en voit pas est un inconnu absolu partout ou je ne suis pas actuellement règne une nuit insondable ». Monde cru et noir, sans potentialités ni virtualité : c’est la catégorie du possible qui s’est écroulé,…
Il faut donc conclure que le regard d’ Autrui m’est indispensable pour accéder à une conscience du possible ainsi qu’à la notion de mon moi possible. En même temps que ce regard de l’autre nous révèle l’extériorité de cet autre : il est en dehors de nous et son regard ne peut refléter que notre extérieur.
Maurice Merleau-Ponty dans « Les relations à autrui chez l’enfant » (1975) décrit l’impacte de la découverte de l’image de soi et les risques d’aliénation qu’elle entraîne.
…L’image du miroir, elle, va rendre possible une contemplation de soi-même. Avec l’image spéculaire, apparaît la possibilité d’une image idéale de soi-même, en termes psychanalytiques, d’un sur-moi, que d’ailleurs cette image soit explicitement posée, ou qu’elle soit simplement impliquée par tout ce que je vis à chaque minute.
…L’image propre en même temps qu’elle rend possible la connaissance de soi, rend possible une sorte d’aliénation : je ne suis plus ce que je me sentais être immédiatement, je suis cette image de moi que m’offre le miroir. Il se produit, pour employer les termes du docteur LACAN, une « captation » de moi par mon image spatiale. Du coup je quitte la réalité de mon moi vécu pour me référer constamment à ce moi idéal, fictif ou imaginaire, dont l’image spéculaire est la première ébauche. En ce sens je suis arraché à moi-même, et l’image du miroir me prépare à une autre aliénation encore plus grave, qui sera l’aliénation par autrui. Car de moi-même justement les autres n’ont que cette image extérieure analogue à celle qu’on voit dans le miroir, et par conséquent autrui m’arrachera à l’intimité immédiate bien plus sûrement que le miroir.
Dit autrement, cela signifie que la tentation de se préoccuper de l’image que nous cherchons de donner de nous au monde nous éloigne bien d’avantage de la conscience de nous-mêmes que le regard que nous avons sur notre image dans le miroir. C’est comparable à regarder un reflet de miroir au moyen d’un miroir. En liant ce constat à la notion du possible telle que Levinas l’a employée, il devient logique de conclure : plus nous cherchons à rendre meilleur notre image telle nous la voyons à travers le regard d’autrui plus nous nous éloignons de nous-mêmes. Il deviens évident que la notion de notre image extérieur inclut l’apparition d’un conflit inextricable : l’opposition de notre image à notre conscience de nous-mêmes. Et au- delà ce conflit s’étend sur notre notion du réel.
Dans « Humanisme de l’autre homme » (1972) Emmanuel Levinas pense cette problématique à son tour :
… Le mouvement vers Autrui, au lieu de me compléter ou de me contenter, m’implique dans une conjoncture qui, par un côté, ne me concernait pas et devrait me laisser indifférent …
D’où me vient ce choc quand je passe indifférent sous le regard d’ Autrui ? La relation avec Autrui me met en question, me vide de moi-même et ne cesse de me vider en me découvrant des ressources toujours nouvelles. Je ne me savait pas si riche, mais je n’aie plus le droit de rien garder. Le Désir d’ Autrui est-il un appétit ou une générosité ? Le Désirable ne comble pas mon Désir, mais le creuse, me nourrissant, en quelque manière, de nouvelles faims…
Le Désir d’Autrui que nous vivons dans la plus banale expérience sociale, est le mouvement fondamental, le transport pur, l’orientation absolue, le sens…
Autrement dit, l’expression, avant d’être célébration de l’être, est une relation avec celui à qui j’exprime l’expression et dont la présence est déjà requise pour que mon geste culturel d’ expression se produise.
Plus loin dans « La logique du sens » citée plus haut, Gilles Deleuze décrit le phénomène ainsi :
[Autrui nous ouvre le champ du possible]
… Un visage effrayé, c’est l’expression d’un monde possible effrayant, ou de quelque chose d’effrayant dans le monde, que je ne vois pas encore. Comprenons que le possible n’est pas ici une catégorie abstraite désignant quelque chose qui n’existe pas : le monde possible exprimé existe parfaitement, mais il n’existe pas (actuellement) hors de ce qui l’exprime. Le visage terrifié ne ressemble pas à la chose terrifiante, il l’implique, il l’enveloppe comme quelque chose d’autre, dans une sorte de torsion qui met l’ exprimé dans l’exprimant. Quand je saisis à mon tour et pour mon compte la réalité de ce qu’ autrui exprimait, je ne fais qu’expliquer autrui, développer et réaliser le monde possible correspondant.
Là nous trouvons bien la mise en perspective de l’image du miroir dans le miroir avec la transposition d’une réalité dans le monde du possible, que le langage contemporain traduirait par : monde virtuel. Un monde qui n’est plus tangible que dans le regard. Dépourvu de matérialité ce monde est désormais suspendu à nôtre perception. Et la nature de nôtre perception est entièrement dépendante de la conscience dont nous sommes encore capables.
D’entrée de considération il faut convenir que la Télévision, comme tous les médias, se situe par définition dans le domaine du paraître. Elle fait incontestablement partie du monde du possible dépourvu de matérialité. C’est dans le regard posé sur elle qu’elle accède à une sorte d’existence dans le sens cartésien. La réalité matérielle de la télévision se trouve dans les installations techniques de l’émetteur, du récepteur et l’énergie des ondes émises : donc dans des caractéristiques en dehors du champ de vision du téléspectateur, qui n’a aucun besoin d’en avoir connaissance pour regarder son image et accéder à son message. Si elle a besoin d’une matérialité pour pouvoir exister, son existence proprement dit est strictement immatérielle.
Dans un essai sur « L’image » pour le congrès Psycho-Histoire du 6 juillet 2002 Claude Deléglise pose la question : Avec les technologies médiatiques grandissantes l’image fabriquée et imposée est omniprésente. La frontière entre la réalité et le virtuel devient floue…
Doit-on craindre que la part de l’imaginaire se réduise ou disparaisse pour laisser la place au conditionnement par l’image ? …
… nous glissons avec vertige dans un monde d’images intangibles, immatérielles et virtuelles …Frédéric Beigbeider fait référence au mythe de la caverne de Platon dans son roman 99F :
« L’homme était entré dans la caverne : le philosophe grec avait imaginé les hommes enchaînés contemplant les ombres de la réalité sur les murs de leurs cachot. La caverne de Platon existait désormais : elle se nommait Télévision. Sur notre écran cathodique, nous pouvions contempler une réalité, ça ressemblait à la réalité, mais ça n’était pas la réalité… ! »
Irène Frain dans « A jamais, au-delà du miroir » écrit à propos des stars :
« Il est une condition à l’entrée au Panthéon des Mythes : posséder ce que depuis deux décennies on appelle un look. Emporté dans son monstrueux tourbillon d’images, aiguillonné par les prodigieux progrès de la cosmétique et de la photographie, encouragé par la fascination mondiale pour les phénomènes de mode, le vingtième siècle se meurt dans une course planétaire à l’apparence la plus spectaculaire. Le chemin de la gloire passe obligatoirement par la conquête de l’image. Ce qu’on appelle la tyrannie des apparences.
Jean Baudrillard considère qu’il y a une sorte de vertige collectif à aller jusqu’au bout de la simulation, à installer partout un monde artificiel, non naturel. Il se demande si la vie télévisée, la vie par écran interposé n’est pas plus réelle parce qu’elle répond à ce que nous avons envie de vivre.
Dans MATRIX il y a bien une scène où est décrit le monde de créatures humaines enfermées dans des sortes d’utérus géants à qui on procure par transmission dans leur cerveau le déroulement d’une vie virtuelle. Tandis qu’ils n’existent que pour produire de l’énergie.
Utopie où bientôt réalité tangible pour certains d’entre nous ?
Il y a fort longtemps que Emmanuel Kant s’est lui aussi posée la question du bien-fondé des
choses dans « Fondement de la métaphysique des mœurs (1785) :
… Le problème qui consiste à déterminer d’une façon sûre et générale quelle action peut favoriser le bonheur d’un être raisonnable est un problème tout à fait insoluble…
Pour ma part je crois que notre condition humaine ne cessera pas de nous imposer encore et toujours la nécessité de partir à la découverte du monde et de nous-mêmes.
Courir le risque de nous perdre sur le chemin des découvertes ou préférer l’ignorance dans la sécurité. Seule notre conscience peut arbitrer la question du voulu. Pour cette raison je reviens pour clore àSocrate et son précepte : « Connais-toi toi-même ». Il reste a ajouter : et profite de ta courte vie pour découvrir un maximum.
Ursula Houziaux
Essai pour le Café-Philo du 21 avril 2007
09:50 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Café Média | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : café, philo, Ursula Houziaux, Lacan, Lévinas, socrate, Etre
05.04.2007
L’ANTHOLOGIE du RIRE
L’ANTHOLOGIE du RIRE Introduction au Colloque
par Claude Deléglise et Ursula Houziaux
Photos Dannielle Heitz
Déjà la Bible nous parle du fait : lorsque Dieu annonce à Abraham, qui avait déjà cent ans à ce moment qu’ il aura un fils de sa femme Sara qui contait 90 ans quand à elle, tous deux se mettent à rire… Isaac sera le nom de l’enfant promis et signifie « Dieu a ri « .
Rappelez vous que la Genèse, ce compte de la création du monde, nous décrit comme une créature à l’image de Dieu ! Donc forcement rieur.
Les Grecs arrivent à un constat similaire par une autre approche : Ils estiment que les êtres humains sont si petits et insignifiants dans ce vaste monde qu’il ne leur reste qu’un rire de dérision sur leur condition. De leur côté les Dieux rient des hommes avec humour…
Serait-ce que le rire est le point commun entre les dieux et les hommes ?
Démocrite d’Abdère ( 460-370 av. J.C.) se livrait à un exercice de rire sur la vacuité des efforts humains, à la fois diagnostic et remède. Attitude qui lui a valu le surnom « le Rieur ».
Socrate (470-399 av. J.C.) invite ses contemporains à diriger l’interrogation philosophique sur eux . Sa devise « connais-toi toi-même « devait aboutir dans une perception réaliste de sa propre condition. Et pour aider à supporter cette réalité souvent bien cruelle et désenchanteresse il préconise le rire. L ironie est son moyen favori.
Platon, fidèle disciple de Socrate, (428-348 av . J.C. ) étend dans son ouvrage « La République » sa réflexion au rire sarcastique et destructeur. Déjà l’ambivalence du rire devenait évidente.
Diogène de Sinope, le Cynique, ( 413-327 av. J. C.) prend le parti de la moquerie féroce.Il met radicalement en pratique l’outrance en acte et en paroles, particulièrement contre les puissants et les riches. On dit qu’il aurait crié à une vente d’esclaves « quelqu’un veut-il acheter un maître ? ».
Aristophane (445-386 av. J.C.) met à profit toutes ses réflexions pour devenir le plus grand auteur comique de l’Antiquité. Dans les « Nuées » il nous livre une caricature cuisante de Socrate qui, à son goût, oubli un peu trop souvent de rire de lui-même. "Lysistrata ", autre chef-d'oeuvre de son cru, est une grotesque politique contre la poursuite de la guerre contre Sparte.
Aristote (384-322 av. J.C.) en « cartésien » avant l’heure établie une étude anatomique dans son livre « les parties des animaux ». L’action du rire et du comique sur le diaphragme y est une de ses préoccupations spécifiques.
Si les Grecs ont manifestés une préférence pour l’ironie, pour le rire de réflexion et d’analyse,
il ne va pas de même pour les Romains.
Ceux-ci ont montrés une prédilection pour la satire sociale et comique ou le spectateur ri avec
l’assurance de sa supériorité.
Ainsi Pétrone, le Romain, (mort en 66 ap.J.C.) nous fait don du « Satyricon » le premier roman de la littérature occidentale. Brillante « raillerie » qui brosse un tableau sans concession de son monde contemporain. Il ne néglige pas pour autant l’élégance. A propos du sexe d’Ascylte : » Ce garçon avait des agréments d’un tel poids que l’homme tout entier semblait une dépendance de sa mentule ( son sexe) prodigieuse » on ne peut que sourire.
L’étude sociale satirique est également le sujet des écrits de Juvénal (60-130 ap.J.C.)
Quand à Caton l’Ancien, dit le Censeur, (234-149av.J.C.) il lui revient le redoutable honneur d’être resté dans l’histoire pour son aspect comique.
Pour des raisons morales Caton s’était braqué contre la cité de Carthage « L’Effervescente ».
Son aversion a été si obstinée qu’il terminait tout ses discours infailliblement par « Il faut détruire Carthage ! ». Comme les discours soviétiques commençaient par « Camarades citoyens ! » et les harangues nazies terminaient par « Heil Hitler ! »
Et ses contemporains ne se sont pas trompés : ils en ont ri de bon cœur.
Extrait audio Enregistrement CLBarimaj (pour écouter la suite du texte)
Avec le démantèlement de l’Empire Romain débute une période de brassage culturel et d’instabilité politique sans précédent en Europe.
De ce contexte de lutte permanente et d’incertitude générale émerge une nouvelle culture :
Le Christianisme.
En opposition à la décadence romaine le Christianisme a prôné l’idéal de la quête spirituelle et du renoncement au monde matériel.- Il y a là d’ailleurs un parallèle à explorer avec le Bouddhisme et le Taoïsme.-
Le Moyen-Âge si richement fertilisé par le passé et son présent possède tous les atouts pour fonder un monde nouveau. Et naturellement l’esprit critique possède les mêmes caractéristiques. Il est d’autant plus vif qu’il n y a pas encore des académismes trop installés pour lui interdire son expression. Donc on se gaussait, se moquait et parodiait volontiers n’importe qui n’importe comment, sans état d’âme et sans égards. Pendant ce temps la Scolastique, le savoir savant, s’occupait de Dieu et de Théologie loin des viles préoccupations des hommes. C’est probablement la raison pour laquelle nous ne disposons que de peu de témoignages de cette vie « triviale » ne valant pas la peine d’être mémorisée.
Le « Roman de Renart » du 12ème-13ème siècle est l’œuvre la plus importante qui nous est parvenu. Il puise ses sujets dans les combats chevaleresques, des scènes de jugement et les pèlerinages fort à la mode en ces temps en attribuant des comportements humains à des animaux.
La Renaissance redécouvre conjointement aux œuvres antiques l’esprit du comique et de l’ironie. En Italie l’auteur Poggio Bracciolini dit Le Pogge publie en 1452 un recueil d’anecdotes croustillantes et scabreuses « Les Facéties », fraîchement sorties de la Chancellerie de la Curie Romaine. Le scandale était retentissant !
Entre 1461 à 69 un auteur inconnu rédige « la Farce de Maître Pathelin » qui joue sur le registre du trompeur trompé et donne un avant-goût de la comédie de Molière.
En 1508 Erasme de Rotterdam renoue avec l’ironie dans « l’éloge à la Folie ». Il use du jeu de mot, d’allusions, questions et lapsus volontaires pour semer le trouble. Ainsi, en voyant le train de vie opulent du Pape et des évêques, il pose la question : si les vicaires du Christ cherchaient à imiter sa vie, sa pauvreté, sa sagesse, sa croix, ne seraient-ils pas les plus malheureux des hommes ? Socrate est de retour !
Erasme déclare également que : « rire de tout ce qui se fait et se dit est sot, ne rire de rien est imbécile ».
En 1532 était publié « Prouesses du très renommé Pantagruel » suivi de « Vie inestimable du grand Gargantua, père de Pantagruel » deux ans plus tard en 1534. L’auteur, François Rabelais (1494-1553), tente là l’exploit inédit de concilier la culture savante avec les coutumes populaires. Dans un élan humaniste naissant il cherche à renouveler moins l’idéal que l’idée philosophique sous l’éclairage de la pensée antique retrouvée.
Dans ce siècle de schisme religieux, de la Saint Barthélémy, d’inquisition florissante, il n’y avait pas de place pour le divertissement et encore moins pour le rire. Il a fallu attendre le 17ème siècle pour voir éclore, à l'abri d’une certaine stabilité politique retrouvée,
le talent satirique et humoristique d’un Jean de la Fontaine, de Bossuet, Boileau et de Molière.
En 1664 Boileau écrit « Le Chapelain décoiffé » ou il épingle un ennemie littéraire de Corneille, Chapelain :
« Ô rage, ô désespoir, ô perruque, ma mie !
« N’as-tu donc tant duré que pour tant d’infamie ?
« N’as-tu trompé l’espoir de tant de perruquiers
« que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Voilà la parodie venue !
De son côté, Spinoza (1632-77) a analysé avec finesse le lien de cause à effet du bienfait du rire : « Ce n’est point parce que je me réchauffe que je suis content, mais je suis content que je me réchauffe ».
Donc je ne suis pas heureux parce que je ri, je suis heureux de pouvoir rire !
Jean-Baptiste Poquelin, notre grand Molière, a renoué avec le comique ironique des Grecs pour développer la comédie. Grâce aux commandes royales il invente la comédie-ballet ou les danseurs participent au spectacle en 1664. Mais son voeu le plus cher est « d’entrer comme il faut dans le ridicule des hommes ». Il combat les vices de son temps avec la vertu de la caricature. En ce faisant il nous fait beaucoup rire, y compris de nous-mêmes.
Vers 1760 Voltaire s’exprime dans une lettre à Mme d’Epinay comme suit : »Ce monde est une guerre. Celui qui rie aux dépens des autres est victorieux. Je prends le parti de me moquer de tout, de rire de tout. Ce régime est très bon pour la santé, et j’espère qu’il me guérira. Le seul parti raisonnable dans un siècle ridicule, c’est de rire de tout…
Il y a comme un parfum de Diogène le Cynique.
En 1797 Emmanuel Kant a développé une définition du rire. Selon lui le rire vient »d’une attente qui se résout subitement en rien ».
Dans les « Aphorismes sur la sagesse dans la vie » Arthur Schopenhauer (1788-1860) a conclu que le rire et la gaîté sont les seuls à nous apporter un bénéfice immédiat. « Eux seuls sont, pour ainsi dire, l’argent comptant du bonheur ; tout le reste n’est que billet de change… » Il en déduit que c’est ça le « bien suprême pour des êtres dont la réalité a la forme d’une actualité indivisible entre deux temps infini ».
En d’autres termes : Qui sait saisir consciemment l’instant du rire détient la plus grande richesse que l’ être humain peut atteindre dans le temps de sa vie.
Dans Parenga en 1851 son rire se teint de désespoir : » Je ne puis m’empêcher de rire quand je vois les hommes réclamer sur un ton assuré et hardi la continuation à travers l’éternité de leur misérable individualité.»
Sören Kierkegaard (1813-55) s’occupe de nouveau de l’ironie. Il la considère « étant une réflexion et détaché de l’immédiateté ». Dans les « Miettes Philosophiques » il résume que le comique « est partout où il y a de la contradiction « . Selon lui l’humour naît de la conscience d’une situation de disproportion.
Le théâtre de boulevard connaît une formidable expansion depuis la Révolution française. Labiche, Feydau, Eugène Scribe sont connues de tout le monde. La télévision les diffuse régulièrement. Les humoristes et les comiques sont les vedettes de la distraction à la maison.
En 1928 dans « Propos sur le Bonheur « Alain dit que le physiologiste connaît bien la raison pourquoi le rire nous change : il descend aussi profond que le bâillement, et, de proche en proche, délie la gorge, les poumons et le cœur. Aucun médecin ne trouverait dans sa boite à remèdes de quoi agir si promptement. A moins de faire du rire son remède !- Quand Sigmund Freud dans « Le mot d’esprit et ses rapport avec l’inconscient » en 1905 tire la conclusion que « l’humour est la contribution apporté au comique par l’intermédiaire du surmoi » il fait du rire la voie princière, parallèle à la voie royale du rêve menant à la connaissance de l’inconscient. Selon lui l’humour est un moyen de défense qui fait triompher le moi et le principe de plaisir.
La Psychologie a disséqué le rire en 4 principales caractéristiques :
1.Expression de supériorité
2.expression d’agression (socialement tolérable)
3.Allusions sexuelles
4.défense contre la réalité ( dérision et absurdité)
Au 20ième siècle le philosophe Henri Bergson a consacré un essaie à la question du rire. Il représente sans aucun doute la somme exhaustive de toutes les réflexions sur le sujet. En étudiant les diverses catégories du comique, Bergson réussi à rendre évident la logique qui déclenche le rire.
Claude Roy a récemment fait le constat qui résume parfaitement l’ambiguïté du rire :
« Les hommes ont peur du rire parce que le rire retranche, exclut, agresse. Les hommes ont besoin du rire parce que le rire détend, désarme, relie. »
Pour clore cette anthologie je reviens à Aristote qui dit que « le vrai musicien est celui qui se plaît à la musique comme le vrai politique est celui qui se plaît à la politique » pour prolonger sa pensée :
Le vrai rieur est celui qui se plaît à rire ; celui qui sait accueillir cet instant de vie infiniment bref, complexe et riche qu’est l’éclat de rire !
09:00 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Colloque Séminaire Congrés, Programme Activités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rire, coloque
28.03.2007
COLLOQUE : "LE RIRE DANS TOUS SES ECLATS"
"LE RIRE DANS TOUS SES ECLATS"
COLLOQUE
organisé par
L'UNIVERSITÉ INDEPENDANTE DE VICHY
LE CLUB AUDIOVISUEL
LE CLUB CINÉMA
LE CAFE LARBAUD
VENDREDI 30 MARS après midi
SAMEDI 31 MARS toute la journée au Pôle Universitaire et Technologique Lardy VICHY
Samedi 31 mars à partir de 17h30 au Café Larbaud rue Larbaud
Au cinéma Elysée Palace
le film Frankenstein Junior
Jeudi 29 mars 21h Dimanche 1er avril 10h30
LUNDI 2 Avril 21h Séance suivie d'un débat
Voir le programme détaillé du Colloque.(Format PDF)
23:05 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Colloque Séminaire Congrés, Programme Activités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colloque, rire
22.03.2007
Jean Paul Vincent, Journaliste, présente France3 Auvergne
Jean Paul Vincent ©CLBarimaj______________________________________
On a l'habitude de le voir de l'autre côté de l'écran nous présenter les informations régionales sur France 3 Auvergne, interroger des personnalités politiques, animer des tables rondes.Cet après midi au Pôle Universitaire et Technologique Lardy, Jean-Paul VINCENT, journaliste bien connu des téléspectateurs, était là, en chair et en os devant les participants venus nombreux à l'invitation du Club Audiovisuel de Vichy et de son président Claude Deléglise. Frédérique Prulhiére responsable du DUT Services et Réseaux de Communication ,les étudiants, Michel Boiron Directeur du Cavilam,des enseignants de l'agglomération étaient présents ..
Ce face à face a donné une dimension humaine et concrète à l'information télé.Jean-Paul Vincent a décrit avec clarté le fonctionnement de France 3 Auvergne, télévision généraliste de proximité inscrite dans sa région, au contact des gens et des choses par l'ensemble de ses correspondants et relais.
Il a répondu volontiers aux questions sur la fabrication du JT, le choix des sujets, la vérification des sources , le rôle du journaliste présentateur dit « de plateau » : la durée du JT est fixée à la seconde prés, décrochage national oblige, le présentateur doit ajuster ses textes de lancement et d'enchaînement des sujets , la script véritable chronomètre du JT qui établit le « conducteur » , guide du journal veille de façon draconienne au respect du temps.
Jean-Paul Vincent de conclure avec humour: « Je suis heureux d'être là avec vous, de voir des téléspectateurs:d'habitude vous me voyez, mais je ne vous vois pas, seul en studio face à la caméra! »
Bref une rencontre propre à élargir le champ de vision.
Claude Deléglise.
23:40 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Conférences Débat, Podcast AudioVideo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : France3 Auvergne, Jean Paul Vincent, journaliste, Vichy, Pôle Lardy, CLBarimaj
14.03.2007
Les infos régionales télévisées
09:47 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Conférences Débat, Programme Activités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rencontre, débat
13.03.2007
Photos Portes ouvertes Pôle Lardy
13:00 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Sorties Voyages Visites | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : portes ouvertes, Pôle Universitaire et Technologique Lardy
12.03.2007
journée Portes Ouvertes Pôle Universitaire et Technologique Lardy
08:42 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Sorties Voyages Visites | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : multimédias, Pôle Universitaire Lardy, Portes Ouvertes
14.02.2007
Diner débat Témoignage Video
Ci dessous des extraits video du débat et du diner sur la télévision
Témoignages, de Monique Léger et Stéphane Rouquette que nous remercions chaleureusement .
14:24 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Diner-Débat, Podcast AudioVideo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : télévision
11.02.2007
Débat TELEVISION Au Diner
20:25 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Diner-Débat, Podcast AudioVideo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : diner, débat, télévision
20.02.2006
Paris: Le club visite l'Institut et le CSA
Un groupe d'une douzaine de membres du club a passé la journée à Paris :
20:35 Publié dans Actualité-Compte-rendu, Sorties Voyages Visites | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : CSA, Institut, TNT, Conseil Supérieur de l'Audiovisuel