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24.03.2010

COLLOQUE AMOUR & AMITIE

      à l'Aletti Palace à Vichy          

COLLOQUE  AMOUR & AMITIE                                                

du  jeudi 25 mars 2010 au  dimanche 28 mars 2010 

organisé  par le Club Audiovisuel, l'Université Indépendante de Vichy, le Club Cinéma à l'Aletti Palace

Vendredi 26 mars 2010 

17h : ouverture du Colloque par Marianne CHARLOT, Directrice de l'Université Indépendante de Vichy et Claude DELEGLISE, Président du Club Audiovisuel de Vichy. 

17h15 : L'amour au fil des siècles par Dominique RESSOT 

18h15 : Le langage des fleurs par Colette CAPDEBOSCQ 

18h45 : - Interlude poétique  par Evelyne SEGUIN et Michel TALON, poète 

19h : Vin d'honneur 

Samedi 27 mars 2010  

9h30 : Amour et séduction par Dominique CREPIN, Philosophe. 

10h30 : « Mythique » de la rencontre sur Internet par Claude DELEGLISE, Président du Club Audiovisuel de Vichy. 

11h30 : 6 milliards d'Hommes et l'Amour, extraits vidéos de Yann ARTHUS BERTRAND, commentaires de Marianne CHARLOT, Sociologue

12h30 : Déjeuner à l'Aletti Palace

14h15 : Images à coeur par Jacques HEITZ, Causerie projection du Club Audiovisuel, 2 extraits de 15 minutes.

- Interlude poétique -

15h15 : Les jeunes, l'amitié et l'amour par Patrick de SAINT SAUVEUR: Voyage en Adoland ou périple dans une société adolescentrique

 - Interlude poétique - 

16h15 : Héloise et Abélard par Jean Marie FROMENT Histoire passionnelle, dramatique qui se situe au Moyen âge.

 17h CLOTURE : Bouquet de poésies Haikus (petits poèmes japonais ancestraux),

- FILM au Cinéma Elysée Palace: « Balzac et la petite tailleuse chinoise » de Dai SIJIE  

Jeudi 25 mars à 21h, Vendredi 26 mars à 14h et Dimanche 28 mars à 10h30.

- EXPOSITION de photographies sur les baisers célèbres du cinéma proposée par les élèves de BTS Communication de Presles

«  T'as de beaux yeux tu sais. « Embrasse-moi » Jean GABIN et Michèle MORGAN : « Quai des brumes ».


Renseignements: Université Indépendante 04 70 97 62 07 ui.vichy@wanadoo.fr

Participation aux frais :

FORFAIT CONFERENCE : 12 € (adhérents associations participantes)
15 € (non adhérents)

CONFERENCE UNIQUE : 3 € (adhérents associations participantes)
5 € (non adhérents)

Conferences gratuites pour les étudiants

FILM : 4,50 € (adhérents associations participantes).

Déjeuner du samedi 27 mars à l'Aletti : 25 € (Inscription obligatoire à l'Universite Independante avant le 22 mars)

 

      
 

24.04.2009

Colloque VIOLENCE VIOLENCES 23 au 25 avril 2009

DSC02279.JPGViolence , Violences était le thème – sensible , ancestral mais combien actuel – du colloque organisé au Pôle Universitaire et Technologique Lardy par l'AFIPEV , le club cinéma, le club audiovisuel et l'Université Indépendante de Vichy.

Sous la conduite du modérateur Francis-Michel Beck , commissaire divisionnaire honoraire , les sujets les plus divers ont été abordés sur la violence et sur les institutions susceptibles de la canaliser et la maîtriser : depuis la défense européenne et l'OTAN par Bruno GIARD et le livre blanc de la défense et de la sécurité nationale – fenêtre ouverte sur le monde discret du renseignement essentiel pour nous préserver des agressions et des attentats – par Jean-Marie Froment jusqu'à la Maltraitance en institutions ( handicapés, personnes âgées dépendantes ): c'était là un regard sur la violence et la souffrance individuelle au quotidien par le Docteur Xavier BIED-Charreton , la description d'un monde proche mais mal connu.

Dominique Ressot , ingénieur en organisation à l'hôpital de Vichy , s'appuyant sur le rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé , faisait pénétrer concrètement dans l'univers de la violence. Elle en a décrit les diverses facettes collectives et individuelles, montré le panorama planétaire de la violence , sensiblement plus présente dans les pays pauvres ou à faible revenu...c'est au Japon que l'indice est le plus faible, 0, 4 quand on a 1 en Europe , et 0,9 en France , mais 33 aux USA ( vente libre d'armes à feux ) et beaucoup plus dans certains pays africains et d'Amérique du Sud. Le coût humain et social de la violence est exorbitant. A la surprise des participants, le suicide, violence contre soi-même , représente prés de la moitié des morts violentes dans le monde.L'oratrice a aussi décrit les stratégies de prévention de la violence par l'OMS.

DSC02239.JPGAlors que Marianne Charlot , en sociologue , s'appuyant sur les thèses de René Girard, soulignait le caractère originel de la violence , sa répétition par mimétisme et recherche de bouc émissaire, la recherche de solutions d'apaisement , David de Montmollin Président de l'Association pour la Formation et l'initiative en psychiatrie de l'Enfant de Vichy  incitait à une réflexion originale sur « la poussette et les violences » : la pratique largement généralisée des poussettes ou l'enfant est tourné vers l'avant ( notamment poussettes cannes ) , livré très tôt à l'inconnu , à l'effervescence, au bruit , aux agressions et à la pollution de la rue   ne peut-elle entraîner chez lui de l'anxiété au risque qu'elle se transforme tôt ou tard en violence ?

Michel GARCIA par la description et l'analyse de la violence génocidaire au Rwanda plongeait les participants dans l'horreur de la violence pure , aveugle , implacable et incompréhensible ; un million de morts estimés en deux mois sur 10 millions d'habitants ,essentiellement à la machette...!

                                                                Avec le club Audiovisuel la violence était en images avec la projection d'une vidéo réalisée par Jacques Heitz, enchaînement de séquences de films , d'actualités télévisées, de jeux vidéos, d'extraits de sites communautaires. Les multiples visages de la violence et la difficulté parfois de distinguer la réalité de la fiction. La discussion nourrie posait entre autres l'habituelle question de l'influence des médias et des images animées sur l'agressivité la formation de comportements violents....sans véritable réponse, évidemment!

Le film BRAZIL de Terry Gilliam présenté à deux reprises par le Club Cinéma à l'Elysée Palace avec son univers étrange , presque onirique, la toute puissance d'un état totalitaire ( on pense à 1984 de George Orwell) a attiré un nombreux public dont beaucoup de jeunes.

L'affiche symbolique, mais très significative du colloque avait été réalisées par Céline Savy et Julienne Ngo , étudiantes en BTS communication au Lycée de Presles ainsi que la remarquable expositions de photos sur la violence.

DSC02228.JPGCes photos sont maintenant exposées à l'Université Indépendante de Vichy . Il faut aller les voir!

Au total un colloque riche d'enseignements et de pistes de réflexion...et une conclusion provisoire : La violence est basée sur la haine de l'autre , mais c'est peut-être d'abord la haine de soi qu'il faut extirper , être en accord avec soi pour être serein avec les autres!

Claude Deléglise( Eléments pour un Article dans La Montagne) 


le blog du CAV : http://club-audio-visuel-vichy.blogspirit.com/

 

DSC02231.JPG 

21.04.2009

Colloque sur LA VIOLENCE

VIOLENCE/ VIOLENCES
 
JEUDI 23 AVRIL au SAMEDI 25 AVRIL 2009
Colloque en partenariat  Club Audiovisuel - Université Indépendante - Club Cinéma - AFIPEV
au Pôle Universitaire et Technologique LARDY pour le colloque,
à  l'Elysée Palace pour la projection du Film BRAZIL
Le club audiovisuel proposera une Causerie-Projection 
 " Le Choc des Images  "
samedi 25 avril de 14h30 à 15h30.
Exposition de Photographies " LA VIOLENCE EN IMAGES, LE POIDS DES PHOTOS "
par deux étudiantes en BTS communication du Lycée de PRESLES.

14.04.2009

Forum des métiers du spectacle , du son et de l'audiovisuel

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Le 1er avril 2009 le PIJ Point Information Jeunesse Vichy Val Allier organisait un Forum des métiers du spectacle , du son et de l'audiovisuel dans le cadre fort approprié du Théâtre de Cusset.

L'équipe sympathique et très impliquée dans les actions envers les jeunes et les étudiants Chantal Duchalet , Paola Vocat et Salime Terchag) avaient réussi à réunir un grand nombre de professionnels, d'organismes d'enseignement, des associations. Sans les citer tous, je noterai la présence du Pôle Universitaire Lardy, de l'Ecole des Carrières Supérieures , d'écoles de coiffure, de musique et de danse, du Greta du Velay dédié à l'Audiovisuel, mais aussi des comédiens, professeur de danse, musique, des comédiens, ingénieur du son, projectionniste, journaliste de radio..Sans oublier ceux qui nous sont proches, le Club Cinéma de Vichy et son président Bernard Bages, le directeur des cinémas Elysée palace, Yannick Priou. 

Le Club audiovisuel de Vichy était présent en force avec Pierre Morello, Claude-Louis Berthon notre webmaster, Jean-Claude Varin et son matériel vidéo; une mention spéciale à notre ami Philippe Bourdereau qui nous a consacré tout son temps avec un ordinateur portable digne d'un professionnel. Installés dans une vaste loge, nous avons pris tous nos aises et accueilli de nombreux visiteurs de tous âges, mais majoritairement des lycéens et étudiants. Autant dire que nos trois spécialistes de l'image et du son n'ont pas chômé pour présenter le blog du club audiovisuel , montrer divers films vidéo.
En prime, nous avons eu droit à une visite passionnante du théâtre rénové de Cusset. Une réelle surprise pour ceux qui comme moi ne connaissaient que l'ancien théâtre...un vrai couloir. le nouveau d'une largeur impressionnante, avec une grande scène au niveau des spectateurs, peut accueillir jusqu'à 340 personnes dans de conditions de visibilité totale . Cette salle très agréable dispose d'équipements techniques de premier ordre . La programmation donne envie d'y revenir en spectateur. Un grand merci à Monsieur Bouffin directeur du service culturel de la Mairie de Cusset pour son accueil et la pertinence de ses explications.
Une bonne après midi pour le club audiovisuel et sa notoriété.Et bravo à l'équipe du PIJ.
Claude Deléglise.
 

05.04.2007

LE RIRE DANS TOUS SES ECLATS

 photos Danielle Heitz ©  

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Ce colloque a réuni les 30 et 31 mars 2007, l'UIV le Club Audiovisuel , le club cinéma et le café Larbaud. Pour l'essentiel, il s'est déroulé au Pôle Lardy sur fonds d'exposition de gravures et caricatures anciennes  « Le rire dans l'art « réalisée par Ursula Houziaux et André Leca et de deux vitrines de pantins « clowns » agréablement mis en scène par Danielle Heitz.

C'est d'ailleurs les caricatures de Daumier vidéoprojetées que devait commenter avec une grande compétence Michèle Borie, professeur d'arts plastiques.Hursula Houziaux et Claude Deléglise avaient ouvert le colloque par une anthologie du rire, rapide tour d'horizon du rire à travers les âges... de la bible aux psychologues modernes en passant par Aristote, Rabelais, et bien entendu Bergson, pour n'en citer que quelques uns. Difficile de brosser un panorama d'une réalité aussi riche et variée en un demie heure. (un lien renvoie à cette communication).L'excellent montage vidéo réalisé par le club audiovisuel sur les différentes formes du rire à partir d'extraits d'émissions télévisées entraînait effectivement de nombreux rires et un débat animé qui aurait pu se prolonger fort tard !

Merci à Danielle, Jacques, Madeleine, Philippe( responsable du montage), Ursula pour ce gros travail.  
Samedi matin David de Montmollin, Président de l'association pour la formation et l'initiative en psychiatrie de l'enfant de Vichy laissait la parole à Massia Driss el Kesri, rédacteur en chef du  « Papotin » , un journal réalisé avec et par des autistes à l'hôpital de jour d'Antony, un journal qui change le regard sur l'autisme.(http://www.lepapotin.org ) . C'est avec beaucoup d'humour, de passion , d'humanité et d'affection pour « ses » autistes que Driss el Kesri commentait une touchante  vidéo
d'interviews et débats menés par les autistes. Pour tous un moment d'émotion vraie , une découverte d'une grande richesse.
L'après midi, Dominique Crépin , animateur du café Philo de Clermont-Ferrand,(Voir le lien vers le blog  REGARD ANGELICUM réalisé par CLBarimaj pour Dominique Crépin) dedans un exposé sur le comique autour de « Humour et ironie » a fait beaucoup rire l'assistance, mais aussi réfléchir par une ronde philosophique d'une grande densité sur le rire à travers la philosophie. Il a exploré et ouvert de nombreuses pistes. Son texte est à relire et à méditer. Marianne Charlot avec sa « casquette «  de sociologue introduisait Charles Bata, Professeur de Français à Vichy , originaire de République Centrafricaine. Avec simplicité et naturel, il  a raconté les moeurs et coutumes de son pays dans  la vie quotidienne, familiale et sociale,  une plongée enrichissante et fort amusante dans une autre culture. Merci Charles Bata!
Sous la conduite Jeanine Huguet qui enseigne à l'UIV les participants se sont livrés avec bonne humeur à une démonstration collective de YOGA du rire... ce qui a permis de conclure sur un grand éclat de rire!
Mais pas de terminer car c'est au café Philo avec la participation active de Dominique Crépin et une assistance nombreuse que la véritable conclusion du colloque a eu lieu sur le thème « Le rire adoucit-il les moeurs », débat animé et contradictoire comme le café Larbaud en a le secret, prolongé par le buffet « l'humour toujours » apprécié des gourmets et illustré de sketches non moins savoureux!
A l' Elysée Palace , par trois fois le club cinéma de Vichy donnait une autre occasion de rire avec le film de 1974 « Frankenstein junior «  de Mel Brooks .
Merci à tous les intervenants et aux associations pour l'organisation et la tenue de ce colloque largement apprécié...et maintenant place à l'imagination de tous :
Quel thème pour notre colloque 2008 ?

Claude Deléglise 

L’ANTHOLOGIE du RIRE

L’ANTHOLOGIE du RIRE Introduction au Colloque
par Claude Deléglise et Ursula Houziaux

 

Photos Dannielle Heitz
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Déjà la Bible nous parle du fait : lorsque Dieu annonce à Abraham, qui avait déjà cent ans à ce moment qu’ il aura un fils de sa femme Sara qui contait 90 ans quand à elle, tous deux se mettent à rire… Isaac sera le nom de l’enfant promis et signifie «  Dieu a ri « .
Rappelez vous que  la Genèse, ce compte de la création du monde, nous décrit comme une créature à l’image de Dieu ! Donc forcement rieur.

Les Grecs arrivent à un constat similaire par une autre approche : Ils estiment que les  êtres humains sont si petits et insignifiants dans ce vaste monde qu’il ne leur reste qu’un rire de dérision sur leur condition. De leur côté les Dieux rient des hommes avec humour…
Serait-ce que le rire est le point commun entre les dieux et les hommes ?

Démocrite d’Abdère ( 460-370 av. J.C.) se livrait à un exercice de rire sur la vacuité des efforts humains, à la fois diagnostic et remède. Attitude qui lui a valu le surnom «  le Rieur ».

Socrate (470-399 av. J.C.) invite ses contemporains à diriger l’interrogation philosophique sur eux . Sa  devise «  connais-toi toi-même « devait aboutir dans une perception réaliste de sa propre condition. Et pour aider à supporter cette réalité souvent bien cruelle et désenchanteresse il préconise le rire. L ironie est son moyen favori.

Platon, fidèle disciple de Socrate, (428-348 av . J.C. ) étend dans son ouvrage « La République » sa réflexion  au rire sarcastique et  destructeur. Déjà  l’ambivalence du rire devenait évidente.

Diogène de Sinope, le Cynique, ( 413-327 av. J. C.)  prend le parti de la moquerie féroce.Il  met radicalement en pratique l’outrance en acte et en paroles, particulièrement contre les puissants et les riches. On dit qu’il aurait crié à une vente d’esclaves « quelqu’un veut-il acheter un maître ? ».

Aristophane (445-386 av. J.C.) met à profit toutes ses réflexions pour devenir le plus grand auteur comique de l’Antiquité. Dans les « Nuées » il nous livre une caricature cuisante de Socrate qui, à son goût, oubli un peu trop souvent de rire de lui-même. "Lysistrata ", autre chef-d'oeuvre de son cru, est une grotesque politique contre la poursuite de la guerre contre Sparte.
Aristote (384-322 av. J.C.) en « cartésien » avant l’heure établie une étude anatomique dans son livre «  les parties des animaux ». L’action du rire et du comique sur le diaphragme y est une de ses préoccupations spécifiques.

Si les Grecs ont manifestés une préférence pour l’ironie, pour le rire de réflexion et d’analyse,
il ne va pas de même pour les Romains.
Ceux-ci ont montrés une prédilection pour la satire sociale et comique ou le spectateur ri avec
l’assurance de sa supériorité.

Ainsi Pétrone, le Romain, (mort en 66 ap.J.C.) nous fait don du « Satyricon » le premier roman de la  littérature occidentale. Brillante « raillerie » qui brosse un tableau sans concession de son monde contemporain. Il ne néglige pas pour autant l’élégance. A propos du sexe d’Ascylte : » Ce garçon avait des agréments d’un tel poids que l’homme tout entier semblait une dépendance de sa mentule ( son sexe) prodigieuse » on ne peut que sourire.
L’étude sociale satirique est également le sujet des écrits de Juvénal (60-130 ap.J.C.)
 
Quand à Caton l’Ancien, dit le Censeur, (234-149av.J.C.) il lui revient le redoutable honneur d’être resté dans l’histoire pour son aspect comique.
Pour des raisons morales Caton s’était braqué contre la cité de Carthage «  L’Effervescente ».
Son aversion a été si obstinée qu’il terminait tout ses discours infailliblement par « Il faut détruire Carthage ! ». Comme les discours soviétiques commençaient par « Camarades citoyens ! » et les harangues nazies terminaient par «  Heil Hitler ! »
Et ses contemporains ne se sont pas trompés : ils en ont ri de bon cœur.

Extrait audio Enregistrement CLBarimaj (pour  écouter la suite du texte)

Avec le démantèlement de l’Empire Romain débute une période de brassage culturel et d’instabilité politique sans précédent en Europe.
De ce contexte de lutte permanente et d’incertitude générale émerge une nouvelle culture :
Le Christianisme.
En opposition à la décadence romaine le Christianisme a prôné l’idéal de la quête spirituelle et du renoncement au monde matériel.- Il y a là d’ailleurs un parallèle à explorer avec le Bouddhisme et le Taoïsme.-
Le Moyen-Âge si richement fertilisé par le passé et son présent possède tous les atouts pour fonder un monde nouveau. Et naturellement l’esprit critique possède les mêmes  caractéristiques. Il est d’autant plus vif qu’il n y a pas encore des académismes trop installés pour lui interdire son expression. Donc on se gaussait, se moquait et parodiait volontiers n’importe qui n’importe comment, sans état d’âme et sans égards. Pendant ce temps la Scolastique, le savoir savant, s’occupait de Dieu et de Théologie loin des viles préoccupations des hommes. C’est probablement la raison pour laquelle nous ne disposons que de peu de témoignages de cette vie « triviale » ne valant pas la peine d’être mémorisée.
Le « Roman de Renart » du 12ème-13ème siècle est l’œuvre la plus importante qui nous est parvenu. Il puise ses sujets dans les combats chevaleresques, des scènes de jugement et les pèlerinages fort à la mode en ces temps en attribuant des comportements humains à des animaux.
La Renaissance redécouvre conjointement aux œuvres antiques l’esprit du comique et de l’ironie. En Italie l’auteur Poggio Bracciolini dit Le Pogge publie en 1452  un recueil d’anecdotes croustillantes et scabreuses « Les Facéties », fraîchement sorties de la Chancellerie de la Curie Romaine. Le scandale était retentissant !
  Entre 1461 à 69 un auteur inconnu rédige « la Farce de Maître Pathelin » qui joue sur le registre du trompeur trompé et donne un avant-goût de la comédie de Molière.
En 1508 Erasme de Rotterdam renoue avec l’ironie dans « l’éloge à la Folie ». Il use du jeu de mot, d’allusions, questions et lapsus volontaires pour semer le trouble. Ainsi, en voyant le train de vie opulent du Pape et des évêques, il pose la question : si les vicaires du Christ cherchaient à imiter sa vie, sa pauvreté, sa sagesse, sa croix, ne seraient-ils pas les plus malheureux des hommes ? Socrate est de retour !
Erasme déclare également que : « rire de tout ce qui se fait et se dit est sot, ne rire de rien est imbécile ».

En 1532 était publié « Prouesses du très renommé Pantagruel » suivi de « Vie inestimable du grand Gargantua, père de Pantagruel » deux ans plus tard en 1534. L’auteur, François Rabelais (1494-1553), tente là l’exploit inédit de concilier la culture savante avec les coutumes populaires. Dans un élan humaniste naissant il cherche à renouveler moins l’idéal que l’idée philosophique sous l’éclairage de la pensée antique retrouvée.                                                                                                                         

  Dans ce siècle de schisme religieux, de la Saint Barthélémy, d’inquisition florissante, il n’y avait pas de place pour le divertissement et encore moins pour le rire. Il a fallu attendre le 17ème siècle  pour voir éclore, à l'abri d’une certaine stabilité politique retrouvée,
le talent satirique et humoristique d’un Jean de la Fontaine, de Bossuet, Boileau et de Molière.
En 1664 Boileau écrit « Le Chapelain décoiffé » ou il épingle un ennemie littéraire de Corneille, Chapelain :
« Ô rage, ô désespoir, ô perruque, ma mie !
« N’as-tu donc tant duré que pour tant d’infamie ?
« N’as-tu trompé l’espoir de tant de perruquiers
« que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Voilà la parodie venue !

De son côté, Spinoza (1632-77) a analysé avec finesse le lien de cause à effet du bienfait du rire : « Ce n’est point parce que je me réchauffe que je suis content, mais je suis content que je me réchauffe ».
Donc je ne suis pas heureux parce que je ri, je suis heureux de pouvoir rire !

Jean-Baptiste Poquelin, notre grand Molière, a renoué avec le comique ironique des Grecs pour développer la comédie. Grâce aux commandes royales il invente la comédie-ballet ou les danseurs participent  au spectacle en 1664. Mais son voeu le plus cher est «  d’entrer comme il faut dans le ridicule des hommes ». Il combat les  vices de son temps avec la vertu de la caricature. En ce faisant il nous fait beaucoup rire, y compris de nous-mêmes.

Vers 1760 Voltaire s’exprime dans une lettre à Mme d’Epinay comme suit : »Ce monde est une guerre. Celui qui rie aux dépens des autres est victorieux. Je prends le parti de me moquer de tout, de rire de tout. Ce régime est très bon pour la santé, et j’espère qu’il me guérira. Le seul parti raisonnable dans un siècle ridicule, c’est de rire de tout… 

Il y a comme un parfum de Diogène le Cynique.

En 1797 Emmanuel Kant a développé une définition du rire. Selon lui le rire vient »d’une attente qui se résout subitement en rien ».

Dans les «  Aphorismes sur la sagesse dans la vie » Arthur Schopenhauer (1788-1860)  a conclu que le rire et la gaîté sont les seuls à nous apporter un bénéfice immédiat. «  Eux seuls sont, pour ainsi dire, l’argent comptant du bonheur ; tout le reste n’est que billet de change… » Il en déduit que c’est ça le « bien suprême pour des êtres dont la réalité a la forme d’une actualité indivisible entre deux temps infini ».
En d’autres termes : Qui sait saisir consciemment l’instant du rire détient la plus grande richesse que l’ être humain peut atteindre dans le temps de sa vie.
Dans Parenga en 1851 son rire se teint de désespoir : » Je ne puis m’empêcher de rire quand je vois les hommes réclamer sur un ton assuré et hardi la continuation à travers l’éternité de leur misérable individualité.»

Sören Kierkegaard (1813-55) s’occupe de nouveau de l’ironie. Il la considère «  étant une réflexion et détaché de l’immédiateté ». Dans les «  Miettes Philosophiques » il résume que le comique « est partout où il y a de la contradiction « . Selon lui l’humour naît de la conscience d’une situation de disproportion.

Le théâtre de boulevard connaît une formidable expansion depuis la Révolution française. Labiche, Feydau, Eugène Scribe sont connues de tout le monde. La télévision les diffuse régulièrement. Les humoristes et les comiques sont les vedettes de la distraction à la maison.

En 1928  dans «  Propos sur le Bonheur «  Alain dit que le physiologiste connaît bien la raison pourquoi le rire nous change : il descend aussi profond que le bâillement, et, de proche en proche, délie la gorge, les poumons et le cœur. Aucun médecin ne trouverait dans sa boite à remèdes de quoi agir si promptement. A moins de faire du rire son remède !-    Quand Sigmund Freud dans « Le mot d’esprit et ses rapport avec l’inconscient »  en 1905 tire la conclusion que « l’humour est la contribution apporté au comique par l’intermédiaire du surmoi » il fait du rire la voie princière, parallèle à la voie royale du rêve menant à la connaissance de l’inconscient. Selon lui  l’humour est un moyen de défense qui fait triompher le moi et le principe de plaisir.

La Psychologie a disséqué le rire en 4 principales caractéristiques :
1.Expression de supériorité
2.expression d’agression (socialement tolérable)
3.Allusions sexuelles
4.défense contre la réalité ( dérision et absurdité)

Au 20ième siècle le philosophe Henri Bergson a consacré un essaie à la question du rire. Il représente sans aucun doute la somme exhaustive de toutes les réflexions sur le sujet. En étudiant les diverses catégories du comique, Bergson réussi à rendre évident la logique qui déclenche le rire.

Claude Roy
a récemment fait le constat qui résume parfaitement l’ambiguïté du rire :
« Les hommes ont peur du rire parce que le rire retranche, exclut, agresse. Les hommes ont besoin du rire parce que le rire détend, désarme, relie. »

Pour clore cette anthologie je reviens à Aristote qui dit que «  le vrai musicien est celui qui se plaît à la musique comme le vrai politique est celui qui se plaît à la politique » pour prolonger sa pensée :
Le vrai rieur est celui qui se plaît à rire ; celui qui sait accueillir cet instant de vie infiniment bref, complexe et riche qu’est l’éclat de rire ! 


28.03.2007

COLLOQUE : "LE RIRE DANS TOUS SES ECLATS"

 "LE RIRE DANS TOUS SES ECLATS"
 
COLLOQUE

organisé  par
  L'UNIVERSITÉ INDEPENDANTE DE VICHY
  LE CLUB AUDIOVISUEL
  LE CLUB CINÉMA
  LE CAFE LARBAUD
 
VENDREDI 30 MARS après midi
SAMEDI 31 MARS toute la journée au Pôle Universitaire et Technologique Lardy VICHY
 
Samedi 31 mars à partir de 17h30 au Café Larbaud rue Larbaud
 
Au cinéma Elysée Palace
le film Frankenstein Junior

Jeudi 29 mars 21h Dimanche 1er avril 10h30
LUNDI 2 Avril 21h  Séance suivie d'un débat
 
Voir le programme détaillé du Colloque.(Format PDF)

16.04.2006

COLLOQUE : LE VRAI, LE FAUX ET LE VIRTUEL

En prolongement du colloque « Le vrai, le faux, le virtuel »,

l'Université Indépendante de Vichy, le Club Cinéma et le Club Audiovisuel
proposent une discussion sur les faussaires dans l'art à partir de larges extraits du film-testament d'Orson Welles "Vérités et Mensonges "; ce film (France-Iran , 1973, couleurs,85 minutes) montre la vie du célèbre faussaire hongrois Elmir de Hory, d'Howard Hugues, d'Oja Kodar et d'Orson Welles lui-même qui conclut :

" L'art est un mensonge qui fait comprendre la réalité" .

Mercredi 19 avril 2006 à 18 heures 30

à l'U.I.V Centre Rolland, 18 rue du quatre septembre à Vichy


Entrée libre et gratuite

Venez nombreux.

Affiche PDF

12.04.2006

Presse et images du Colloque

Petite rubrique de presse et photos du Colloque Le Vrai le faux et le Virtuel

par Claude-Louis

01.04.2006

COLLOQUE : LE VRAI, LE FAUX ET LE VIRTUEL

COLLOQUE :

LE VRAI, LE FAUX ET LE VIRTUEL


DU MERCREDI 5 AU SAMEDI 8 AVRIL 2006

Au Pôle Universitaire et Technologique de Vichy

1, Avenue des Célestins - VICHY

Pour consulter le programme Cliquer sur ce lien