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21.10.2010

Causerie-projection 18 novembre 2010

"Jusqu'ou va la Télé? "

 Jeudi 18 novembre 2010 à 18 heures

Salle 3 Maison des Associations Place de l'Hôtel de Ville à Vichy 

Suivie d'un pot amical

Entrée libre et gratuite

20.10.2007

Café Philo Média

samedi 27 octobre 17h30

au Café Larbaud 

3,rue Nicolas Larbaud Vichy  

la télé : opium du peuple ou lucarne sur la connaissance ? 

 

03.07.2007

Café Philo Média

samedi 30 juin à partir de 17 heures 30
Café Philo Média
" Notre vie avec la Télé "
Café Larbaud  Rue Nicolas Larbaud Vichy
 
 
Vivre avec la Télévision

Intervention  de Ursula Houziaux

D’entrée de sujet il faudrait avant tout trouver une réponse à la question de ce que peut signifier « vivre » ? Mais je vais vous épargner un si vaste détour.

Supposons donc que « vivre » signifie être en état d’échange – en métabolisme – permanent. Cet état d’échange peut être d’ordre biochimique ou intellectuel. Ca ne fait aucune différence en occurrence.

Supposons en complément que la Télévision est un phénomène sociétal : un phénomène de société dont l’importance s’accroît proportionnellement au temps inoccupé par des taches de nécessité ou existentielles de chaque individu.

Cette approche permet de comprendre pourquoi les médias- en particulier la Télévision-

Jouent un rôle si important dans les sociétés occidentales.

Pour parler avec Peter Sloterdijk le défi de notre monde contemporain consiste à définir une place acceptable à «  l’homme inutile » ; à ces êtres dont l’existence n’est plus constituante de notre société. Ceux que la société fait vivre en leur transférant les subsides nécessaires à leur survie sans intégration dans les processus productifs propre à la construction de cette même société.

Bernard Stiegler estime que l’enjeu actuel pour l’humanité se définit dans son rapport avec le mort : c'est-à-dire avec les constituantes techniques de plus en plus indispensable dans notre concept de vie.

Pour lui la question à résoudre est : comment vivre avec l’artefact. Penser le rapport possible et acceptable du vivant en relation avec l’artificiel et dans l’artificiel.

De son côté Alain Finkelkraut s’interroge en quoi il est encore possible de parler de humanité dans un monde ou les nouvelles technologies comme le téléphone portable et Internet annihilent la notion même de l’existence de l’autre : Les Êtres «  n’ont plus droit ni à la curiosité, ni à la considération, ni même à l’indifférence. Le néant est l’étrange destin de ces hommes invisibles ».

Dans ce contexte Marie-José Mondzain diagnostique : « La pathologie majeure de nos sociétés est un mal d’images. Nous subissons par la voie spectaculaire une véritable maltraitance à l’égard de notre capacité imageante alors que la construction de soi passe par l’image de soi et celles des autres. Privé de sa propre image, n’importe qui se retrouve menacé d’autisme. Changer le monde, c’est réinventer sans cesse les modes de préservation de notre puissance symbolique, cette `capacité d’images’  »… »La marchandisation du visible signe l’arrêt de mort de l’image ».

Selon elle, la convivialité est le seul remède possible. Le temps que nous partageons avec les autres est de l’ordre du bien suprême. « Ce que nous léguons, ce que nous adressons, c’est la qualité de cette durée où se jouent dans une rencontre nos patiences et impatiences respectives. » La commensurabilité de notre réunion est, comme celle de tous les liens dans la communauté, de l’ordre du temps. Ce don de notre temps appartient à la catégorie du `Superflu’ qui « échappe aux définitions comptables et à la mesure mercantile »…

Le diagnostique de Bernard Stiegler l’amène à dénoncer des mécanismes qui « ruinent de plus en plus manifestement l’écologie symbolique des consciences ». Selon lui « si le monde de la publicité met tant d’argent dans la télévision, c’est parce que c’est efficace ».

« Et cette efficacité consiste à massifier les comportements et à organiser la perte d’individu-

ation… Ce processus de désublimation, massif et évident, mène imparablement à la démotivation… ». Il en résulte une « misère symbolique devenant misère spirituelle et intégrismes en tous genres : intégrismes religieux, économiques ou même scientifiques ».

Toutes ces réflexions peuvent être mises en perspective à l’aide de l’interrogation de Jean Baudrillard. Est-ce que la vie télévisée, la vie par écran interposée n’est pas plus souhaitable parce

Qu’elle répond à ce que nous avons envie de vivre ?

Entre plongée inconditionnelle dans la virtualité et refus catégorique du risque de manipulation où peut se situer notre propre place?

Les médias télévisés obéissent à des lois purement mercantiles et la clé de voûte de cet édifice est la publicité (voir l’article «   La Télévision – et après ? » sur ce même blog ).

Les responsables de ces médias sont parfaitement conscients qu’ils vendent aux annonceurs publicitaires «  du cerveau disponible » (dixit Mr. Lelay, PDG de FR 1 au moment où il a prononcé ces paroles), c'est-à-dire la manipulatoire du spectateur.

Et puisque la publicité vise à rendre incontournable les produits mis en publication devant le plus grand nombre possible, on peut conclure avec Bernard Stiegler, qu’elle tend à établir un « intégrisme » de consommation.

Qu’un individu abandonne la gouvernance de son action pour s’adonner à la pure consommation, serait-il condamnable pour avoir adopté l’ »intégrisme » de la consommation alors que tout l’y invite ?

Un autre qui refuse de toute sa résistance de servir de cible aux charges médiatiques en serait il louable pour autant ?

Dès lors nous devons considérer trois questions :

1.) Sommes nous conscient du fait qu’il y a volonté de manipulation ?

2.) Par qui admettons nous d’être manipulés ?

3.) Quel est notre bénéfice en contrepartie ?

En cherchant à répondre à ces questions chacun de nous se retrouve face à lui-même.

Chacun se trouve confronté à l’incontournable nécessité de plonger dans son intérieur afin d’y explorer les éléments de sa conscience. Force est de constater que tout progrès, qu’il soit technologique, scientifique ou historique, ne saurait dispenser aucun être humain de définir le domaine de ses valeurs.

C’est uniquement en fonction de ces valeurs définies consciemment et par la conscience de leur existence qu’il lui devient possible de faire un choix. S’il refuse l’effort de l’exploration de ses motivations et la définition de ses valeurs il s’interdit tout choix pour devenir proie.

Mais il est aussi envisageable que l’abandon de soi résulte d’une démarche délibéré et consentante.

Quoi qu’il en soit tout choix, à partir du moment où il y a un choix, ne peut être fait que par chacun pour lui seul.

Ursula Houziaux

 

Toutes les citations sont extrait du Hors-Série N° 14 de Beaux Arts Magazine « Vies : modes d’emploi »

 

 

 

29.06.2007

Causerie Projection du 21 juin 2007

La Télévision – et après ?

 

A l’aide des extraits d’émission de Télévision cités ci-dessous, le C@V a essayé de cerner l’état de vie et les prévisions de survie de la Télévision.

«   Ce soir ou jamais » sur FR3 : Conférence de presse de Nicolas Sarkozy

Coup de geule de Ségolène Royale sur les médias

« Traitement du fait divers » dans l’hébdo du médiateur : Les choses du luxe

Jean-Louis Missika « La fin de la Télévision et la suite »

« La guerre des Télés » sur France 5

« C’est dans l’air » L’info sans journaliste

ASI – Une escapade dans le virtuel

 

En peu de mots cela se résume comme suit :

La Télé est morte   Vive les télés

Subir la partialité des présentateurs, une programmation, un point de vue préformaté, une volonté manifeste de manipulation, tout cela appartient au passé.

La dictature de l’émission à sens unique, inaccessible pour le spectateur, a vécu !

Nul ne s’en cache plus que la finalité est mercantile et les ressources limitées, car directement dépendantes de l’investissement publicitaire. Au dire des connaisseurs celui-ci est stabilisé depuis des années. On peut donc s’attendre à une bataille en règle- voir sans règles- engagée pour conquérir les parts disponibles.

Comme au demeurant l’Etat a toujours besoin d’un porte-voix susceptible de toucher un large public, on peut supposer quelques beaux jours d’avenir à la télévision publique en dépit d’Internet.

Mais en dehors du domaine publique les dés sont à redistribuer et les intéressés nombreux.

Ces faits se traduiront par un effort accru d’optimiser les moyens. Les voies d’émission traditionnelles par antenne céderont la place aux nouvelles techniques telles TNT, Internet et le câble en fibres optiques. Ainsi s’achèvera l’ère des productions institutionnalisées et du vedettariat.

Les nouvelles Télévisions seront de proximité, réactives et – dans l’idéal – interactives. Le cas échéant elles serviront de tribune à n’importe quel citoyen qui croit avoir à dire quelque chose d’intéressant pour ces concitoyens.

Tel est le diagnostique que faisait Jean-Paul Vincent de FR3 dans sa conférence du 22 mars 2007 au Pôle Lardy sur invitation du C@V.

Lors de la visite de la Télévision du Sénat organisé le 24 avril 2007 les discussions avec les différents intervenants aboutissaient à la même conclusion : la proximité et l’interaction seront les clés de l’avenir des télévisions.

La visite de Clermont 1ére le 19 juin 2007 a même laissé entrevoir d’autres perspectives encore : celle d’une participation active des spectateurs. La possibilité de faire de la télévision avec les images de ceux d’entre nous qui en font. Avec un certain contrôle de qualité et de contenu bien sûr. Déontologie oblige !

Nous voilà en face d’un formidable outil pour exercer une véritable démocratie pour peu que chacun d’entre nous consente à l’effort de participer activement. Mais seulement à ce prix là.

L’avenir nous appartient sans réserve.

Ursula Houziaux

14.06.2007

Evénements en Juin 2007

Jeudi 21 juin 2007 à 18 heures
Causerie-projection
"La Télé, et après ?"
extraits d'émissions télévisées
Maison des associations Place de l' Hôtel de ville Vichy
Entrée libre
 
 
samedi 30 juin à partir de 17 heures 30
Café Philo Média
" Notre vie avec la Télé "
Café Larbaud  Rue Nicolas Larbaud Vichy
Entrée libre

 

Concernant le café média du 17 avril 2007 Télévision: Etre et Paraître  j'attire votre attention sur l'excellent  texte d' Ursula Houziaux publié en deuxième édition dans la note antérieure du café média du 17 avril 2007 . 

Je vous invite à le consulter sans tarder... Prenez l'ascenseur et bonne descente dans la caverne de Platon ...